En entrant dans la confortable galerie virtuelle de Please, Touch the Artwork, il y a quelque chose de familier à propos des peintures devant moi, même si je ne me souviens pas du nom de l’art, de l’artiste ou de tout fait sur ce que je cherche à. Mais je sais que j’ai déjà vu les blocs, les lignes, l’utilisation des couleurs primaires disposées devant moi. Peut-être dans un livre d’art à l’école, ou en passant lors d’une excursion au musée.
Ce sont, me dit-on, les peintures de Piet Mondrian, ou leurs interprétations. Ils ont été compilés et transformés en un jeu de puzzle par Thomas Waterzooi, un développeur solo avec une formation en ingénierie, des parents d’artistes et des crédits chez Larian Studios et IO Interactive. Waterzooi a été licencié d’IO lorsqu’il s’est séparé de Square Enix, après quoi il s’est lancé seul pour créer des jeux très, très différents des aventures narratives de Divinity ou des boîtes de puzzle comiques de Hitman. Plus précisément, il voulait créer des jeux «pacifistes» qui exploraient «la vue d’ensemble» et «la condition humaine». Quelque chose, dit-il, de « culturel ».
Quelque chose, peut-être, comme un jeu où vous résolvez des énigmes visuelles en touchant des peintures célèbres.
Dans un processus que Waterzooi décrit comme « exactement le contraire de ce qu’un concepteur de jeu ferait », la création de Please Touch the Artwork est un peu un accident délicieux. À un moment donné, au milieu de son bricolage avec différentes idées de jeux, Waterzooi lisait également un livre intitulé « What Are You Looking At » de Will Gompertz. Il s’agit des origines de l’art moderne, et des mouvements abstraits et suprématistes particulièrement fascinés par la lecture.
Une nuit, alors que Waterzooi ne pouvait pas dormir, il décida de créer un « générateur Mondrian » juste pour le plaisir – un programme simple qui générerait une peinture basée sur les règles que Piet Mondrian appliquait à son propre travail, qu’il appelait « De Stijl » (« Le style »). Donc : trois couleurs primaires, trois teintes primaires (noir, blanc et gris) et deux directions primaires (horizontale et verticale). C’est un regard familier, ancré dans la connaissance culturelle même de ceux qui ne sont pas des experts en art.